ONCOTOXO

ONCOTOXO (Phase 2)

Toxoplasma gondii : une nouvelle classe de biomédicaments pertinents dans l’arsenal thérapeutique contre le cancer.

Porteu r: Isabelle Dimier-Poisson, Université-INRA, UMR ISP 1282, Equipe BioMédicaments Anti-Parasitaires

Equipe: UMR ISP 1282, Equipe BioMédicaments Anti-Parasitaires

Partenaire industriel: Kymeris

Ces dernières années ont vu l’émergence, dans l’arsenal thérapeutique anti-tumoral, des thérapies oncolytiques à base de virus modifiés. Plus récemment encore, des protozoaires intracellulaires atténués ont montré un pouvoir adjuvant tel qu’ils peuvent moduler le micro-environnement tumoral et contribuer au rejet tumoral. Toxoplasma gondii pourrait représenter un agent thérapeutique pertinent en immunothérapie anti-tumorale comme l’atteste les résultats obtenus au sein de notre équipe. Nous avons montré, dans un modèle pré-clinique murin de lymphome, que l’injection de ces parasites dans le micro-environnement tumoral induit une régression de plus de 80% de la tumeur. Le parasite ayant la capacité de 1) détruire les cellules cancéreuses qu’il infecte, 2) réactiver les cellules immunitaires locales rendues immunosuppressives au site de la tumeur et 3) d’activer le système immunitaire systémique en favorisant le recrutement de cellules immunitaires au site de la tumeur et la mise en place d’une réponse anti-tumorale à long terme. Dans le cadre du projet ARD 2020 Biomédicaments, nous souhaitons, dans un premier temps, confirmer ces résultats et élucider les mécanismes cellulaires et moléculaires de protection sous-jacents. Dans un deuxième temps, nous souhaitons valider cette approche dans le traitement d’autres tumeurs solides cancéreuses pour lesquelles, à ce jour, les traitements efficaces sont peu nombreux. Cette stratégie pourrait, ainsi, constituer un traitement universel de première intention pour toute indication cancéreuse. Enfin, nous souhaitons poursuivre ces investigations avec des constructions parasitaires capables de délivrer directement à l’intérieur des cellules cancéreuses, des biomédicaments dont des anticorps immunostimulants spécifiques afin de réactiver l’immunité anti-tumorale spécifique et d’aboutir à une rémission complète persistante de la tumeur.

Bio-MODEL

Bio-MODEL (Phase 2)

Modèles précliniques adaptés aux études d’efficacité et au développement des biomédicaments

Porteur: V. Quesniaux,  INEM, UMR7355 CNRS & Université d’Orléans

Equipe: INEM, UMR7355 CNRS & Université d’Orléans,Equipe « Relations hôte-pathogène: Immunité acquise et allergie »

Partenaire industriel: Artimmune

Les biomédicaments, dont les anticorps thérapeutiques, ont révolutionné le traitement de maladies inflammatoires et autoimmunes, et l’asthme allergique. Les premiers biomédicaments arrivant au terme de leur brevet, une deuxième vague de biosimilaires, l’équivalent des génériques pour les médicaments, est en développement et devra être testé. Les biomédicaments sont spécifiques d’espèce, par exemple les Ac anti IgE humaine ne sont pas actifs chez la souris. Comment montrer l’efficacité de biomédicaments humains en utilisant un modèle pertinent chez la souris, en se rapprochant le plus possible de la pathologie humaine?

Nous proposons de développer des outils expérimentaux innovants qui permettront de caractériser l’efficacité de biomédicaments. Le transfert de ces modèles de pathologies dans des lignées de souris humanisée permettra à l’entreprise Artimmune le développement d’une offre de services de recherche préclinique ciblée sur les biomédicaments, qui devrait apporter avec une forte valeur ajoutée et des retombées économiques rapides à 1-3 ans.

Nous nous concentrons sur des allergies répandues, alimentaires comme l’ovalbumine ou l’arachide, ou environnementales comme les pollens ou les acariens, ou en expansion, comme l’ambroisie ou les chenilles processionnaires, basé sur l’expertise de l’INEM et d’Artimmune en asthme et allergie.

Pendant cette première année, nous avons mis en place les outils nécessaires au projet, en termes d’allergènes, d’IgE murines ou humaines et de souris humanisées exprimant le récepteur FceRI humain à la place de leur propre récepteur mFceRI.

ZIKA – DENGUE (phase 2)

ZIKA – DENGUE

(Mise au point d’un candidat vaccin contre le virus Zika)

Porteurs: Philippe Roingeard & Christophe Hourioux, INSERM U1259 MAVIVH

Equipe: INSERM U1259 MAVIVH

Partenaire industriel: ViroCoVax

L’unité INSERM U1259 MAVIVH à Tours a développé un concept de vaccin bivalent contre les virus des hépatites B et C. Il existe depuis 30 ans un vaccin très efficace contre le virus de l’hépatite B, déjà mis au point à Tours au milieu des années 70 par le Professeur Philippe Maupas. Par contre, il n’existe pas de vaccin contre le virus de l’hépatite C. L’ U1259 a trouver le moyen de combiner un vaccin qui pourrait protéger contre les deux virus. Il repose sur la formation de particules vaccinales qui contiennent des protéines « chimères » formées par les protéines d’enveloppe des deux virus. Comme les virus Zika appartient à la même famille que celle du virus de l’hépatite C, l’équipe va tenter de mettre au point un vaccin contre ce virus à partir du même concept. Ces projets de développement de vaccins innovants sont adossés à la création d’une nouvelle entreprise en région centre, la société ViroCoVAX basée à Tours.

GPCRAb 2

Ciblage et modulation pharmacologique de récepteurs couplés aux protéines G (GPCRs) avec des fragments d’anticorps (Ac)

Porteur: Eric Reiter, UMR PRC, équipe BIOS

Equipe: BIOS Biologie & Bioinformatique des Systèmes de Signalisation.

Partenaires industriels : MAbSilico, Synthelis, ReproPharm Vet et IGYXOS

GPCRAb 2 vise à accélérer le développement d’anticorps permettant de cibler la première classe de cible thérapeutique, les récepteurs couplés aux protéines G (GPCR) et de moduler leur activité pharmacologique dans des pathologies/dysfonctions touchant la reproduction, les interactions sociales, le métabolisme et le cancer. Au-delà des applications biomédicales, les développements en cours portent également sur des applications à des problématiques agronomiques. Le projet vise en particulier à développer le plus petit format d’anticorps connu : les fragments d’anticorps simple chaîne de camélidés (nanobodies, VHH). En effet, les VHH présentent des caractéristiques physico-chimiques qui les rendent particulièrement attractifs pour des applications thérapeutiques, mais aussi pour le diagnostic et l’imagerie. Un volet important du projet porte sur le développement des méthodes bioinformatiques originales, basée sur des approches d’intelligence artificielle, qui permettent d’améliorer l’identification, la caractérisation et l’optimisation de VHH. De façon intéressante, ces méthodes innovantes s’appliquent aux autres formats d’anticorps thérapeutiques.

GPCRAb 2 est mené en partenariat avec 4 industriels basés en région Centre Val de Loire Synthelis, MAbSilico, ReproPharm Vet et IGYXOS. Les activités et domaines de compétences de ces entreprises sont complémentaires entre elles et apporte au projet un fort potentiel de valorisation économique.